1914... LA GUERRE

août 1914 à la 30è DI

Au 38è RAC le Colonel VITU DE KERRAOUL reçoit le télégramme de mobilisation le 1/08 à 16H30.
Les batteries 1 à 12 partirent par train le 8 et 9 août à destination de Vézelise ou de Diarville.

 

Composition : de l'Artillerie  30è DI :

* 1er GROUPE BOUQUILLON :

1/2/3 bies + EM 1er groupe/corps

* 2è GROUPE LANTY : 4/5/6 bies + EM 2è groupe+AC15

* 3è GROUPE RICHARD : 7/8/9 bies + EM 3è groupe

* 4è GROUPE FAUCONNET : 10/11/12 bies + EM 4è groupe.

 

Le 14 août, les 3è et 4è groupe se mirent en position à la sortie de Serres. Le 1er groupe aux lisières de Bathelémont-Bauzémont exécutait des tirs sur le bois du Haut-de-la-Croix, sur des batteries allemandes.

D'après le témoignage d'officiers d'infanterie, 2 bies allemandes furent atteintes.

Récit confirmé le 15 par le Capitaine de PERSON (EM 29è Division) qui raconta que l'infanterie se mit à applaudir.

 

Le 19 août 6 H arrivée à Dieuze.

A 8 H, le 1er groupe reçoit l'ordre de se mettre au NE de Vergaville, à l'arrivée de la colonne à l'entrée du village, des obus venant du N éclatent au-dessus des batteries. Feu intense ordre de se replier.
La 2è bie seule peut se replier. La 1ère bie reçoit pendant 6 H le feu intense. La 3è bie sera moins prise à partie.
16 H le 1er groupe sauf 3è bie et le 3è groupe se portent au NE de Lindre-Haute pour contre-battre Bidestroff.
18 H le 1er et 3è groupe reçoivent ordre de cantonner dans les quartiers de cavalerie allemande de Dieuze.

 

Le lendemain, même violence avec mêmes positions. Les 3è et 4è groupes se trouvent dans une vive fusillade pour appuyer l'infanterie sur Biderstroff, puis se retirent en combattant. La 12è bie effectuera des tirs sur des fantassins ennemis. C'est la pièce du MdL BRUN qui couvrit la retraite. Le s/Lieutenant DEPERRIER sauvera une pièce.

 

Un soldat raconte qu'un boyau avait été surnommé RUE DE MORHANGE, le boyau qui portait cette plaque était un vilain coupe-gorge, un mauvais lieu où les balles pleuvent et où il ne faut pas s'attarder !

11/1914 à 11 h l'ordre de retraite fut donné. Direction Saffais pour une position de défense.
Le 38è RAC participa aux combats de Mont-sur-Meurthe, Blainville, et Hériménil.
Refoulement de l'armée bavaroise au-delà de Lunéville.

 

Aux durs combats de Blainville, tombèrent glorieusement le Capitaine FOURNIER,

et le Lt TARRAGONET.

 

 

Début sept. Ordre de route au 15 CA en 3 étapes vers Vaucouleurs.

 

Les 6 et 7 septembre, en 28 H haltes comprises, il parcourut une marche pénible de plus de 90 Km.
Le 17/09 il prend position dans la région de Marre, et subit le tir de l'ennemi pendant le passage sur la route de Montzéville à Chattancourt.


Début octobre, combats dans les secteurs de Béthincourt, Malancourt et d'Avocourt.

 

Fin octobre, le 15è CA est chargé d'attaquer dans la direction de Montfaucon. Mise en batteries sur la cote 304 pour appuyer l'infanterie sur les bois de Cuisy et de Montfaucon.

 

 

Blessés :
19/08 : BRELOT, MdL DEJEAN, MAYER, VASSEL, BONIFACE, CLENET


20/08 : MdL GARDARIN, MAS, GIRARD, s/L PORUYAT, OLIVE, RAYNAUD, BANACH, MARTIN, MARCEL, BENOIT, SANGUINETTI, GIRAUD, HUGUES,VIGNON


25/08 : PIERRONNET, PATHES


26/08 : MORAGLIA, PERRIN, FELIX, ROCHE, PELADAU, PINATEL, MOTTE, QUEIREL,SERANE

 

27/08 : SABATIER

août 1914 à la 44è DI

Mais un autre groupe composé des 27è et 28è bies de renforcement du 38ème RAC et de la 30è bie de 57ème RAC (Toulouse).

 

Ce groupe sera appelé :   "3è groupe de 75" était à la 44è DI (Division de Vassart) rattachée à l'Armée des Alpes, composée des 97è, 157è, 159è, 163è RI, du 4è chasseur d'Afrique.

 

Le Capitaine JORRE faisant fonction de Chef d'Escadron.

 

 

3-8 août : Réception des réservistes, chevaux et matériel de guerre.

15 août : embarquement gare de marchandise de Nîmes destination Lyon.

 

Pour les 27è et 28è batteries de renforcement du 38è RAC, elles seront dirigées sur le secteur des Vosges.

 

Quittant Nîmes le 15 août. En arrivant à Lyon, les hommes apprennent qu'ils se dirigent sur Belfort !

Le 19 août continuation sur Mulhouse, les batteries seront encadrées par le 97è RIA de Chambéry. Premiers contacts avec l'ennemi en arrivant au village de Zillisheim. Les fantassins du 97è sont mitraillés à bout portant, pour une perte de la moitié de son effectif.

 

En mémoire des 600 savoyards tombés le 19 août se trouve :
- une stèle érigée faubourg de Mulhouse,
- la "rue du 19 août" ancienne rue du Fossé-l'Eglise.
Première journée de combats pour le 38è RAC. Après cette dure impression, le lendemain c'était la satisfaction de l'efficacité du 75... le nombre de cadavres allemand était élevé.

 

 

 

 

aux 600 savoyars MPF le 19/08/1914

22 août : La Division reçoit l'ordre d'évacuer ses positions et de faire route sur Belfort, direction les Vosges.

 

Fin août, la Division est affectée au corps d�armée provisoire Delétoille en Lorraine.

 

 

24 août : Laval, direction Rambervillers.
La bataille est acharnée et en particulier dans le Bois de La Chipotte.

 

29 août : continuation des combats acharnés au Bois le Chipotte. La 27è bie tire sans arrêt en arrosant tout le Bois tenu par les Boches. Le 14è Corps arrive en renfort.

31 août-1er sept : position à l'arrière près de Fraispertuis.


Puis ordre de se positionner en arrière de St-Benoît.
La bataille est toujours acharnée.
  Creusement des 1ères tranchées pour protéger les hommes. 

Dans les bois avec le brouillard les allemands pour se reconnaîtrent imitaient le chant de la chouette.


Le 12/09 : Traverser de St-Benoît. L'horreur ! Il ne reste pas une maison debout. Au Col de la Chipotte. Le bois et les fossés remplis de cadavres français et allemands. Une odeur épouvantable se dégage...

L'endroit a été surnommé par les Poilus

"le trou de l'enfer" et était plus terrible que Verdun.
La Division s'installe ensuite à Raon-l'Etape. Maisons pillées, la cloche de l'église même est tombée. Journées d'horreur pour les civils.

 

Fin septembre, mise en batterie en avant de Frémeréville.
Le Fort de Liouville est bombardé avec des 305 autrichiens.

 

22/11 : La 27è bie est armée provisoirement avec 4 vieux canons de 90, les 75 étant en réparation... La pluie, la boue et le brouillard ne les quittent plus.

 

24/25 déc: veillée de Noël, le lendemain copieux repas en chanson !

 

Blessés :
17/08 : Lt VILLETARD, BONNIER

19/08 : Cap.GUILHERMIER

25/08 : Cap.IGOLEN, CHRISTIAN, JEANNE


28/08 : CHAMBONNET, FABRE, TRACY, GRAVOIR, BEDO

29/08 : YVAN

30/08 : REBOULET

31/08 : BOISSIE

01/09 : RICARD

16/09 : EYGONNET, DUCROS, DELAVIS
ROCHE, ADRIAN

27/11 : Adj.DUPUY

CITATIONS

 

SANGUINETTI Jean blessé grièvement à Dieuze, tombe se relève et dit " attendez je suis blessé mais je vais me faire panser et je reviens".

 

Colonel VITU DE KERRAOUL : maintenait le cheval de son trompette pendant que celui-ci et son ordonnance hissaient un officier blessé sur un autre cheval.

 

Capitaine de BARBEYRAC ST-MAURICE : a traversé un village sous une grêle d'obus avec sa batterie, a pris position en maintenant le plus grand calme parmi ses hommes et a continué le tir pendant près de 7 H, bien qu'étant sous le feu des batteries de campagne et d'une batterie de mortiers dont le tir réglé était des plus violent ; s'est retiré de sa position sans perdre ni hommes, ni matériel (citation Ordre de l'Armée).
=> Dans un combat qui a duré toute la journée, a continué son tir avec la même énergie et le même calme, n'hésitant pas à venir se mettre en batterie immédiatement derrière les lignes d'infanterie, sur un terrain depuis longtemps repéré par l'ennemi. A permis, grâce à son action, de conserver un pont malgré de violentes attaques répétées de la garde prussienne (26/09/14).
=> Déjà cité à l'Ordre de l'Armée, à la suite d'une première blessure, a continué à se distinguer d'une façon spéciale ; a été blessé une seconde fois au combat du 22/12, en se portant aux premières tranchées pour mieux observer : véritable modèle de bravoure et d'allant.

 

GALLY : Lieutenant 2è bie, Courage et sang-froid remarquables. S'est particulièrement distingué le 19/08 à Vergaville, où il est venu mettre en batterie sous un bombardement violent, et à grandement contribué par son attitude, au calme et à la régularité de son tir de section pendant les 7 H que sa batterie est restée en butte à un tir aussi puissant que violent (citation ordre cdt artillerie XVè CA)

 

MOULIN : MdL blessé le 29 août a fait preuve d'un très grand sang-froid et d'une rare énergie : obligé de se faire panser, est intrépidement revenu au combat aussitôt après l'opération, bien que gravement atteint.

 

SUSS : S-Lieutenant tué à Condé-en-Barrois le 9/09/1914, Croix de Guerre. A témoigné en toutes circonstances les plus solides qualités militaires. Au eu au feu une attitude remarquable.

 

SOULAS : MdL le 10 septembre a malgré une grêle de balles, ramené un prisonnier fait par lui ; blessé très grièvement le 16 septembre, en s'exposant à la même bravoure.

 

BERGEAU : MdL, les chevaux d'une pièce étant tués au moment où sa bie se trouvait sous un feu rapproché d'infanterie, a mis la pièce hors de service, puis donnant son cheval à un conducteur blessé, a prix un fusil et s'est porté sur la ligne et s'est porté sur la ligne des tirailleurs pour y faire le coup de feu, afin de permettre la retraite des pièces encore attelées.(médaille militaire)

 

MARTELLI adjudant et
GONNET MdL 28è bie : le 22/12/14 pendant une violent bombardement, le feu ayant pris a un caisson de la ligne de tir, se sont précipités aux secours des hommes blessés par l'explosion, puis ont réussi à éteindre le caisson enflammé en se tenant toujours en tête des travailleurs rassemblés par leurs soins.(citation Ordre du Régiment)

CHAPOIX : remplissant les fonctions de lieutenant, a montré le plus grand sang-froid au moment où sa batterie était en butte à un tir réglé à l'ennemi. Blessé légèrement, est resté à son poste et ne s'est fait panser qu'à la fin du combat, donnant ainsi un bel exemple à ses hommes. (citation/médaille militaire)

 

 

CUDEL : aspirant très belle et énergique attitude au feu en toutes circonstances et particulièrement le 22 septembre, jour où il a été très grièvement blessé.

 

CAMATTE : MdL ayant reçu de nombreuses blessures pendant l'exécution d'un tir de barrage, n'a cessé d'exciter ses hommes au combat, et leur adonné ainsi un magnifique exemple de crânerie (citation Ordre du Régiment).

 

BOYER : M Pointeur, a fait preuve d'un très grand sang-froid le 28/08, en assurant la transmission des ordres entre le Capitaine et la bie, alors que celle-ci était exposée à un bombardement violent d'obus de gros calibre et que lui-même était par deux fois jeté à terre par des explosions très proches de lui.

 

BRUNEL : S-Lieutenant, resté seul à la tête de sa batterie le 25/08, en assura le commandement pendant 4 jours sur la ligne de feu avec énergie et compétence. A été blessé dans sa section le 29 septembre. Continue à rendre les meilleurs services depuis sa guérison.
(citation Ordre de la Division)

 

VILLETARD : Lieutenant a exercé le commandement d'une batterie en septembre 14 avec compétence et énergie. Au cours du combat du 29 septembre a porté sa batterie sur une position de 1ère ligne, dominée à courte distance par l'ennemi. S'y est maintenu pendant 6 jours sous les bombardements les plus violents. A été blessé à son poste le 4/10/14.(citation Ordre de la Division)

 

ROUQUEROL : adjudant au combat du 4 octobre, a maintenu l'ordre dans sa section soumise à un bombardement violent, et a porté secours sous un feu intense à 3 hommes ensevelis, sous un abri éboulé.

 

BLANC : 1er c. servant au combat du 4 octobre, ayant été pris sous un abri éboulé, a réussi à se dégager et malgré un feu violent sest empressé de porter secours à ses camarades ensevelis.

 

SAUREL : 1er c. servant au combat du 4 octobre, est sorti à 2 reprises de son abri, malgré un feu très violent, une première fois pour panser 2 de ses camarades blessés, ensuite pour les dégager et les emporter.

 

COMBRET : maître pointeur, ayant été grièvement blessé au combat du 4 octobre, a dit à ses camarades qui l'emportait sous le feu " laissez-moi j'aime mieux mourir tout seul que de vous faire tuer ".

 

CLOP : 2è c. servant a été blessé au combat du 4 octobre, en se portant sous un feu violent au secours de ses camarades, ensevelis sous un abri éboulé.

 

BAUDON : MdL sous-officier très contentieux et très dévoué. A fait preuve de belles qualités d'initiatives et d'endurance en Alsace et dans les Vosges en assurant le ravitaillement de sa batterie (28è) dans les circonstances les plus difficiles et les plus dangereuses. (citation Ordre du Régiment)

 

PELLECUER : canonnier plein d'entrain, modèle de tenue au feu, blessé grièvement à son poste le 22/10/14. (citation Ordre du Régiment)

 

TRESORIERS : maître pointeur, blessé une 1ère fois le 7 sept.
à la jambe droite, puis une 2ème au bras gauche, a tenu à continuer son service jusqu'à ce qu'une 3ème blessure l'eût mis dans l'obligation de quitter son poste. (citation Ordre Armée)

ROUCHE : Aux combats du 20 et 23 décembre, s'est à diverses reprises porté jusqu'aux lignes les plus exposées pour surveiller le tir de sa bie. En a dirigé ensuite le feu sous une pluie d'obus, d'une façon très efficace. (citation ordre 15è CA et nomination CLH)